[Article invité] Aider les animaux sauvages dans un monde sobre

Noé Bugaud
10/3/2023

Cet article invité a été écrit par Noé Bugaud. Il a été publié à l’origine dans le magazine L’Amorce.

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C’est malheureux, mais la nature n’est pas un paradis. Ce n’est pas le lieu rêvé où gambadent des animaux paisibles, en communion avec leur milieu, en harmonie avec les autres créatures, heureux de perpétuer le cycle de la vie. Certes, les animaux sauvages peuvent être épanouis, quand ils explorent leur environnement, quand ils trouvent à manger, quand ils jouent, quand ils nouent des relations entre eux, parfois quand ils font l’amour, et dans bien d’autres moments encore. Mais nous ignorons souvent tout ce que la vie sauvage comporte de souffrances et de morts. Beaucoup d’animaux connaissent la déshydratation, les aléas du climat, les maladies et les infestations de parasites ; beaucoup se font manger vivants ou vivent dans la peur de se faire attraper, les combats entre mâles peuvent être d’une violence extrême, et la plupart des juvéniles meurent de faim juste après la naissance¹.

Or, précisons une chose : une écrasante majorité des animaux vivent à l’état sauvage, 99 % pour ne compter que les vertébrés². Ce qu’ils vivent au quotidien n’a donc rien d’anecdotique. La vérité est que la plupart des maux que subissent les habitants de cette planète ne sont pas dus aux activités humaines, mais aux processus naturels.

Un imaginaire futuriste

Voyant combien il serait injuste et arbitraire de ne pas faire cas des conditions de vie des animaux sauvages, une nouvelle mouvance s’est mise en place, parfois appelée RWAS (Reducing Wild Animal Suffering). Elle vise à trouver des solutions pour aider ces animaux, que ce soit par des interventions dans la nature ou en corrigeant nos interactions avec eux. Ce peut être en vaccinant les populations sauvages contre des maladies particulièrement atroces³, en privilégiant le contrôle des populations de cervidés par contraception plutôt que par mise à mort, ou en nourrissant certains animaux l’hiver.

J’adhère aux principes de ce mouvement, mais il est, selon moi, confronté à un problème majeur. Aurons-nous, à l’avenir, les moyens et les ressources pour venir en aide à grande échelle aux animaux sauvages ? On pourrait penser que oui : il y a eu tant d’avancées techniques, médicales, scientifiques le siècle précédent, qu’on pourrait penser qu’il en ira ainsi dans les prochaines décennies. Quand il s’agit de se projeter dans l’avenir, d’envisager des solutions à long terme, on imagine un horizon « futuriste ». On pense à la médecine moderne, à la modélisation informatique pour étudier les écosystèmes en profondeur⁴, ou même à la géo-ingénierie pour rendre le climat plus propice au bien-être des animaux sauvages… Autrement dit, on s’imagine vivre pour toujours dans une abondance énergétique.

Mais cette idée n’est-elle pas illusoire ? Si, au lieu d’un monde d’abondance, l’avenir nous réservait une pénurie d’énergie généralisée ? Pour le savoir, il va falloir comprendre la notion fondamentale qu’est l’énergie.

Une question d’énergie

L’énergie est ce qu’on met dans un organisme ou une machine pour lui faire produire un travail utile. On a commencé par alimenter notre corps avec l’énergie chimique de notre nourriture pour vivre ; puis le feu avec l’énergie de la biomasse végétale pour nous chauffer ; les animaux de trait avec l’énergie de l’herbe pour déplacer de lourdes charges ; les bateaux à voile avec l’énergie du vent pour nous déplacer ; les moulins avec l’énergie des cours d’eau pour tisser ou moudre du grain…

Au XIXe siècle, un bouleversement considérable se produit ; les humains commencent à exploiter massivement des sources d’énergie fossile : le charbon, le pétrole et le gaz. Elles sont d’une telle efficacité que brûler un litre de pétrole produit le même travail que l’effort acharné d’un humain pendant deux jours. On fabrique des machines plus grosses et on les rend plus autonomes : c’est l’industrialisation. On construit plus rapidement, on tisse plus rapidement, on assemble plus rapidement, on cultive plus rapidement. En France, la part des ménages agricoles passe de 67 % en 1700 à 15 % en 1968⁵. Cela a une conséquence fort importante : les gens ne travaillant plus aux champs, ils peuvent s’adonner à d’autres activités, comme la recherche et l’enseignement ; par conséquent, la technique et la science progressent⁶.

Telle est notre société moderne. C’est une société industrielle qui repose sur l’exploitation d’énergies fossiles⁷. C’est une société d’abondance énergétique, où les machines dont bénéficie, directement et indirectement, un seul Français — tracteurs, voitures, usines, scieries, fours, pelleteuses, pétrins, etc. — font le même travail que 400 esclaves humains⁸. C’est une société qui permet les études longues, la sécurité sociale, les retraites, l’aide humanitaire, la médecine, les refuges pour animaux, les organismes de bienfaisance de l’altruisme efficace⁹… et les projets pour améliorer le bien-être des animaux sauvages. Hélas, c’est une société qui pourrait disparaître.

Une probable crise énergétique

Pour le dire simplement, toute exploitation d’une ressource limitée suit une trajectoire sous forme de cloche : quand le pic est atteint, la production baisse inéluctablement¹⁰. En ce qui concerne les énergies fossiles, le pic est déjà atteint¹¹ ou le sera dans quelques décennies¹². Même constat pour l’uranium¹³. Or, il s’agit là des énergies qui soutiennent les sociétés industrielles modernes. Sans elles, on devrait s’attendre à une pénurie énergétique.

Pour compenser cette baisse, on pourrait imaginer s’appuyer sur deux autres sources d’énergie. Premièrement, les énergies renouvelables. Mais, d’après Jean-Marc Jancovici, expert dans le domaine, les énergies renouvelables sont trop diffuses, c’est-à-dire qu’on ne peut en prélever qu’une trop faible partie, pour qu’elles puissent remplacer les énergies fossiles¹⁴. D’autres analyses vont dans ce sens, et prédisent une croissance économique ralentie, voire négative, après le pic des énergies fossiles¹⁵. Deuxièmement, la fusion nucléaire, procédé qui consiste à fusionner des isotopes de l’hydrogène, élément extrêmement abondant, pour en extraire une énergie considérable. Cependant, cette technique comporte beaucoup de difficultés technologiques et scientifiques, qu’on est loin d’avoir surmontées¹⁶. Il n’est donc pas dit qu’on saura la maîtriser.

Il est donc probable que nous connaissions, à l’échelle mondiale, une pénurie énergétique, et que nous ne puissions pas bénéficier, à l’avenir, de la prospérité et de tous les moyens techniques de nos sociétés actuelles. Par ailleurs, si cette pénurie ne s’impose pas matériellement à nous, il n’est pas impossible qu’elle résulte d’un choix politique.

Préférer la sobriété ?

Même à supposer qu’on puisse exploiter une source d’énergie abondante, voudra-t-on le faire ? A priori, tout le monde préfère la richesse, le confort, le développement, les loisirs, tout ce que l’énergie nous permet d’acquérir ; les Occidentaux d’autant plus qu’ils vivent dans la profusion énergétique depuis des décennies et qu’ils tiennent à préserver leur mode de vie actuel.

Néanmoins, ce constat n’est pas universel. On voit émerger depuis quelque temps une vague de décroissantistes qui militent pour un monde plus sobre. Ce peut être par nostalgie des modes de vie anciens. Ce peut être par méfiance envers les nouvelles technologies et les concentrations de pouvoir qu’elles entraînent. Ce peut être pour des raisons environnementales : l’abondance énergétique s’est faite jusque-là en relâchant d’importantes quantités de gaz à effet de serre. Il se pourrait aussi qu’en recourant massivement aux énergies renouvelables pour compenser la perte d’énergie fossile, on accroisse notre emprise sur le sol.

Au-delà des motivations décroissantistes, j’aimerais montrer que même du point de vue des êtres sentients, l’abondance énergétique n’est pas sans dangers. Une partie du mouvement de l’altruisme efficace travaille aujourd’hui sur ce qu’on appelle les « s-risks », les « risques de souffrance astronomique », c’est-à-dire les risques de causer d’immenses préjudices à un nombre titanesque d’êtres sentients¹⁷. Deux scénarios sont souvent cités. Ils ont le point commun de ne pouvoir se produire que dans une société d’abondance énergétique. Premièrement, l’émergence de consciences artificielles. Il n’est pas impossible, en effet, que nous puissions développer des machines capables d’éprouver des sentiments, au même titre que des êtres vivants¹⁸. D’où le risque que nous leur infligions involontairement de la souffrance à grande échelle, via un programme qui reproduirait, comme dans notre cerveau, des expériences déplaisantes. Il y a, deuxièmement, le scénario de la colonisation spatiale. Il est techniquement possible d’implanter la vie sur d’autres planètes, que ce soit en modifiant leur atmosphère (terraformation) ou en disséminant des micro-organismes en espérant qu’ils évoluent (panspermie dirigée). Cependant, un tel projet exporterait sur d’autres planètes la compétition et la souffrance inhérentes à la sélection naturelle ; et si, comme le pensent certains¹⁹, la vie à l’état sauvage est globalement misérable, on ne ferait qu’exporter cette misère dans l’univers.

Ces scénarios ne sont pas improbables et, même s’ils l’étaient, les torts qu’ils entraîneraient sont tels qu’il est nécessaire de les prendre en compte, de la même façon qu’il vaut mieux hautement sécuriser une usine à explosifs, même si elle a peu de chance de prendre feu. La menace que représentent ces s-risks limite notre propension à affirmer que le progrès technologique, donc l’abondance énergétique qui lui est concomitante, serait nécessairement bon. Bien que cette abondance ne les entraîne pas fatalement, la sobriété les évite forcément, c’est la raison pour laquelle on pourrait légitimement vouloir cette dernière.

Voici donc la situation dans laquelle on se trouve : (1) certains acteurs du mouvement pour améliorer le bien-être des animaux sauvages ont tendance à imaginer un futur de profusion énergétique, mais (2) les sociétés humaines pourraient être privées de ces ressources ou (3) pourraient s’abstenir volontairement de les exploiter pour des raisons éthiques. Une conclusion s’impose : il faut se préparer à intervenir en faveur des animaux sauvages dans un monde sobre.

Intervenir dans un monde sobre

Imaginons. En 2121, les sociétés humaines n’utilisent plus qu’un cinquième de l’énergie qu’elles exploitaient au siècle précédent, nommé le « siècle florissant ». Ce n’est pas tant un retour en arrière qu’un retour aux moyens anciens, agrémenté de quelques héritages de cette époque prospère. Les humains ont abandonné leurs rêves de colonisation spatiale ; la majorité vivent de l’agriculture. Sous une apparence archaïque, les mœurs de ce monde ont profondément évolué. « Souffrance des animaux sauvages » est passé dans le langage courant. On trouve normal d’aider un animal en détresse, au sein des sociétés humaines comme en dehors, à petite comme à grande échelle. Les gouvernements, anarchies, royautés, républiques consacrent à cette cause un budget non négligeable ; ils comptent tous un ministère ou un comité spécialisé dans ce domaine. Les instances religieuses recommandent une charité à la hauteur du problème, n’hésitant pas à le qualifier de « plus grand mal sur Terre ». Les habitants ont l’habitude de déposer des graines devant leur maison chaque jour d’hiver, pour éviter que les oiseaux meurent de faim. Quand les récoltes ont été bonnes, une partie est redistribuée aux non-humains. Des artisans ont conçu des fontaines-bassins d’un genre nouveau au-dessus des sources naturelles souterraines, qui permettent aux animaux sauvages de s’abreuver ; et un filtre empêche les insectes de s’y noyer.

Les médecins et vétérinaires savent soigner les animaux sauvages. Les chercheurs du passé leur ont fourni maintes recettes à base de plantes médicinales — il est parfois devenu trop coûteux d’isoler les molécules actives –, et des protocoles pour concevoir des vaccins. Chaque année sont organisées des campagnes d’épandage de ces produits, appelées « cure générale ». Sont versés au même moment dans les rivières et les étangs des contraceptifs artisanaux qui diminuent le nombre de larves de poissons et de grenouilles destinées au trépas ; ces produits sont disséminés aussi dans les villes, au lieu de poisons, pour prévenir la surpopulation des rats.

Des chercheurs ont développé des méthodes novatrices et peu coûteuses de génie génétique. Les serpents ne sécrètent plus de venin, mais des molécules anesthésiantes qui endorment leur proie après la morsure. Ce nouveau caractère n’a pas diminué la fitness des serpents, si bien qu’il a perduré au cours de l’évolution ; et il évite à la proie une agonie atroce.

Outre ces interventions, on a appris à corriger les infrastructures et activités humaines pour qu’elles prennent en compte et diminuent la souffrance des animaux sauvages. Les maisons sont construites en pierres sèches, écartées suffisamment pour offrir aux lézards un abri sécurisé contre le froid. Dans les pays tropicaux, on suspend des calebasses pour loger les oiseaux. Les choix agricoles ont été redirigés. Auparavant, les plantes cultivées devaient être productives et favoriser la biodiversité. Désormais, une troisième exigence vient s’ajouter : elles doivent favoriser les invertébrés qui, à la reproduction, engendrent moins de descendants voués à une mort précoce, dont le cycle de vie comprend moins de mortalité et plus d’épanouissement pour les individus. Pour protéger les plantations contre les « nuisibles », on a cessé d’empoisonner ces derniers ou de leur ajouter des prédateurs, méthodes jugées trop cruelles. On a préféré élever, sélectionner et introduire une souche de virus qui a la particularité de rendre lesdits « nuisibles » moins fertiles. Si la phase d’expérimentation a été létale pour certains, elle l’a été bien moins que les méthodes brutales qu’on utilisait autrefois.

Des arbres sont plantés dans les zones marécageuses, comme a été créée la forêt des Landes deux siècles et demi auparavant, mais avec des espèces plus diversifiées afin d’augmenter la résilience du boisement. Les animaux aquatiques et invertébrés au cycle de vie rapide ont laissé place à des animaux terrestres sociaux dont le mode de vie est davantage basé sur la coopération, le mutualisme et le soin apporté à sa progéniture. Pour des raisons similaires, on favorise le développement de savanes en Europe et sur les autres continents, en laissant les populations d’éléphants prospérer. Ces animaux ont, de plus, l’avantage de séquestrer le carbone, et d’atténuer le réchauffement climatique²⁰.

Conclusion : prioriser les recherches compatibles avec un monde sobre

Actuellement, les organismes qui s’intéressent au bien-être des animaux sauvages, tels que Wild Animal Initiative ou Rethink Priorities, priorisent la recherche sur des questions fondamentales, comme : « Quels êtres sont sentients ? » ou « Que vivent les juvéniles à leurs premiers stades d’existence ? ». C’est un travail nécessaire et crucial, je ne le conteste pas.

Toutefois, s’il y avait une seconde priorité à donner, ce pourrait être la suivante : orienter les recherches en prenant compte des limites et des particularités d’un monde sobre. Autrement dit, penser les interventions futures et les investigations futures dans une société où l’énergie manquera. En effet, si un tel scénario devait ne pas se produire, nous pourrions toujours utiliser le fruit de nos recherches dans certaines parties du monde peu développées, et nous pourrions toujours les réorienter vers des horizons d’abondance énergétique. Au contraire, si une crise énergétique survient bel et bien et que nos idées et protocoles pour améliorer le bien-être des animaux sauvages ne sont compatibles qu’avec nos sociétés actuelles, alors ceux-ci seront inutilisables à jamais.

Il s’agirait notamment de travailler sur deux questions :

  • Premièrement, quelles interventions pour aider les animaux sauvages sont compatibles avec un monde à faible énergie ? J’ai proposé quelques pistes dans la section précédente, elles seront à élargir et à approfondir.
  • Deuxièmement, comment mènerons-nous des investigations scientifiques dans le long terme ? Il faut avoir à l’esprit, en effet, que l’investigation scientifique est fondamentale pour améliorer la vie des animaux sauvages. Sans elle, nous serions réduits à spéculer sur des hypothèses et des solutions idéales, sans perspective réaliste ; nous serions incapables de répondre à l’éternelle objection selon laquelle nous connaissons trop peu les milieux naturels pour y intervenir sans faire plus de mal que de bien. C’est pour cela qu’a été proposé le développement d’une nouvelle discipline, la biologie du bien-être, qui vise à étudier les écosystèmes, les animaux, leurs besoins et leurs ressentis. Or, une question se pose : pourrons-nous, à l’avenir, étudier les écosystèmes et les animaux aussi précisément qu’à l’heure actuelle ? Aurons-nous toujours à disposition des GPS, des caméras à déclenchement automatique pour détecter les animaux, des sous-marins pour étudier les profondeurs, de la modélisation informatique, des microscopes électroniques pour observer les micro-organismes ? Certes, une pénurie énergétique ne signifierait pas forcément un retour en arrière, car il y aurait l’héritage des connaissances et des techniques de notre époque. Mais ce n’est pas une éventualité à mettre de côté. Comme nous l’avons vu dans la deuxième section, historiquement, l’abondance énergétique est essentielle aux progrès scientifiques et technologiques, car elle permet à une plus grande portion de la société de ne pas travailler dans les champs. Il est donc probable qu’en cas de pénurie énergétique, il y ait moins de moyens et moins de personnes pour mener des investigations scientifiques. Il faut donc s’y préparer, réfléchir à d’autres moyens de mener la recherche dans un monde sobre.

Nos sociétés modernes n’auront jamais été aussi riches et prospères. Plutôt que de nous lamenter sur leur fin probable, profitons de notre époque pour étudier à fond la vie des animaux sauvages, pour accumuler autant de connaissances que possible, pour diffuser la cause auprès de millions de personnes, peut-être de milliards. Qui aurait imaginé, à l’aube de l’humanité, que nous voudrions améliorer le sort d’innombrables êtres sentients ? C’est pourtant bien ce qui arrive… et cette histoire continuera si nous nous préparons aux péripéties que nous réserve l’avenir.

Notes et références

  1. La page « La situation des animaux dans la nature » d’Animal Ethics donne un aperçu des différents préjudices que peuvent subir les animaux sauvages : https://www.animal-ethics.org/la-situation-des-animaux-dans-la-nature/
  2. Les poissons sont les vertébrés les plus abondants : il y en aurait de l’ordre de 100 milliards dans des fermes, et entre 10 000 et 1 000 000 milliards à l’état sauvage.
  3. https://www.animal-ethics.org/vacciner-et-guerir-les-animaux-malades/
  4. Nicolas Delon et Duncan Purves, « Wild Animal Suffering is Intractable », Journal of Agricultural and Environmental Ethics, 31 (2) :239–260 (2018).
  5. Jean Molinier, « L’évolution de la population agricole du XVIIIe siècle à nos jours », Économie et Statistique, n° 91, 1977, pp. 79–84, Tableau 1.
  6. Kostas Bithas et Panos Kalimeris, « A brief History of Energy Use in Human Societies », Revisiting the Energy-Development Link (2016) ; Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, Le plein s’il vous plaît ! La solution au problème de l’énergie, Seuil, 2006.
  7. BP Statistical Review of World Energy, 68e édition, 2019 ; Gerald Leach, « Energy and food production », Food Policy, vol. 1, no 1, novembre 1975, pp. 62–73 ; Bob Johnson, Mineral Rites : An Archeology of the Fossil Economy, 2019.
  8. Jean-Marc Jancovici, « Combien suis-je un esclavagiste ? », blogue de Jean-Marc Jancovici (2005)
  9. Qu’est-ce que l’altruisme efficace ? Petite explication dans cet article d’Axelle Playoust-Braure, publié le 4 août 2020 : https://www.carenews.com/fr/news/qu-est-ce-que-l-altruisme-efficace
  10. Jean-Marc Jancovici, « À quand le pic de production mondial pour le pétrole? », blogue de Jean-Marc Jancovici (2014).
  11. Rapport de 2018 de l’Agence internationale de l’énergie, World Energy Outlook, lue dans la conférence de Jean-Marc Jancovici « PIB ou CO2, il faut choisir » : le pic aurait été passé en 2008 pour le pétrole conventionnel ; Jean-Marc Jancovici, « Du pétrole, ou pas ? » (2020) : le pic aurait lieu entre 2018 et 2022 ; Dave Cohen, « Are we in the post-peak era? », Peak Watch (2009).
  12. Courtney Drew, « Peak Oil: A Summary of Models and Predictions » (2017) : pic prévu aux alentours de 2040.
  13. CDE (Connaissance des Énergies), « Réserves d’uranium naturel dans le monde » (2014) : la durée des réserves d’uranium seraient de moins de 100 ans ; Dylan Bedford, « Peak Uranium and the Sustainability of Nuclear Energy », (2018) : « Cela indiquerait que nous avons juste assez pour tenir jusqu’en 2089. »
  14. Jean-Marc Jancovici, « Pourrait-on alimenter la France en électricité uniquement avec du solaire ? Ou de la biomasse ? » (2000) ; « Pourrions nous vivre comme aujourd’hui avec juste des renouvelables ? » (2005) ; « 100 % renouvelable pour pas plus cher, fastoche ? » (2017).
  15. Margarita Mediavilla et al., « The Transition towards Renewable Energies: Physical Limits and Temporal Conditions », Energy Policy 52 (2013).
  16. Le site suivant résume les difficultés auxquelles fait face la fusion nucléaire contrôlée : https://www.inneance.fr/la-fusion-nucleaire-controlee-une-promesse-intenable/
  17. Pour aller plus loin, voici une introduction (en anglais) aux s-risks : https://centerforreducingsuffering.org/research/intro/
  18. Christof Koch, Giulio Tononi, « Can Machines Be Conscious? », IEEE Spectrum (2008) ; Brian Tomasik, « Machine Sentience and Robot Rights », Reducing suffering (2017) ; Hutan Aschrafian, « Can Artificial Intelligences Suffer from Mental Illness? A Philosophical Matter to Consider », (2017).
  19. Par exemple Brian Tomasik (https://reducing-suffering.org/net-suffering-nature-reply-michael-plant/) et Oscar Horta (« The Problem of Evil in Nature: Evolutionary Bases of the Prevalence of Disvalue », Relations. Beyond Anthropocentrism, 2015).
  20. Jeremy Van der Haegen, « Des scientifiques veulent relâcher des éléphants en Europe pour sauver notre écosystème : est-ce une bonne idée ? », Business AM (2021).